Crise sanitaire, un accélérateur de projets numériques

L’apparition de cette crise a entraîné une modification importante dans nos habitudes de travail, notamment en termes de travail collaboratif à distance : 74% des télétravailleurs français interrogés (sur un millier) n’avaient jamais expérimenté jusque-là le travail à distance (étude de Citrix/OnePoll). 

Ces adaptations s’appuient majoritairement sur des infrastructures et logiciels de communication déjà existants, et pourraient perdurer sur le long terme et accélérer la transformation numérique dans certaines entreprises.  

Saint-Maclou est un exemple en la matière : ne possédant pas de site marchand, l’enseigne a su développer en quelques jour un catalogue d’offres en ligne, et créer (et équiper) une équipe de télévendeurs afin d’effectuer les commandes et de permettre la livraison à domicile. 

Selon Pascal Wronski, DSI de Saint-Maclou, « cette crise va conduire les entreprises à devoir accélérer certains projets de transformation digitale et à travailler de manière plus agile ». 90% des équipes DSI télétravaillent, et peuvent se consacrer aux projets IT.  « Nous avons la volonté d’aller beaucoup plus vite sur la mise en oeuvre du site marchand », cite Pascal Wronski, et il ajoute « Je suis persuadé que cette crise va permettre de devenir beaucoup plus agiles sur des projets d’entreprise, sur un mode test and learn, de faire des arbitrages beaucoup plus clairs »

Par ailleurs, des technologies innovantes, dont l’impression 3D, permettent de fournir des solutions rapides à des problèmes de terrain, notamment sur les équipements de protection et médicaux pour les personnels de santé et les malades.

La progression de l’impression 3D était déjà florissante avant la pandémie, aussi bien au niveau industriel qu’au niveau individuel. Le mouvement des makers (qui consiste à fabriquer soi-même des objets), avait pris de l’ampleur, avec les technologies accessibles dans les fablabs, les services d’impression 3D et les imprimantes 3D personnelles. Actuellement, on compte bon nombre d’initiatives engagées tant par les professionnels du secteur que par des particuliers, dont notamment la fabrication de masques de protection à visière ou de valves d’appareils respiratoires, comme par exemple Isninnova, entreprise italienne, qui a créé une valve à associer à un masque de plongée. 

Les modèles de certains produits ne sont cependant pas homologués par le milieu médical, et ne présentent de ce fait aucune garantie d’efficacité.

Actuellement, on peut voir des industriels mettre à profit leurs équipements de production 3D, dans un élan de solidarité. Outre les firmes internationales (Ford, Tesla, Dyson, etc.)  qui mettent à profit leurs installations et leurs ressources pour fabriquer du matériel médical, les fabricants d’imprimantes 3D contribuent de leur côté en livrant des protections faciales, et des écouvillons nasaux pour les tests de dépistage du Covid-19. 

Au niveau européen, le département de la protection civile et des opérations humanitaires de la Commission européenne a ouvert un portail pour centraliser les informations afin de faciliter les interactions entre les clusters industriels : Clustercollaboration.eu. De son côté, Cecimo, l’association européenne de machines outils, a lancé un appel pour aider à la production d’équipements, en technologie additive ou autres.

Source : https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-3d-agilite-e-commerce-la-crise-va-accelerer-certains-projets-numeriques-78602.html

Autres articles …